Résumé
Internet et le web sont souvent loués pour leur prodigieux pouvoir documentaire, mais critiqués également pour les difficultés à statuer sur la véracité des informations obtenues. Le présent article tente de réfléchir sur la nécessité de dépasser cette contradiction. C’est fondamentalement le rapport linguistique au monde qui serait à nouveau en jeu avec le Web. Aussi les relations de référence, de dénotation, de véridiction, de dénotation symbolique et de fiction, apportées par la logique et la philosophie analytique devraient être plus mobilisées. Par ailleurs les conduites humaines, sous-jacentes au Web, devraient être mieux caractérisées à l’aide des théories pragmatiques, afin d’intégrer des métadonnées procédurales. Enfin la question de l’émergence de mondes fictionnels ou de « mondes possibles » au sein de l’heuristique du Web nous semble indispensable pour dépasser l’opposition erreur/vérité. Encore faudrait-il que les outils linguistiques automatiques (métalangage, syntaxe RDF) prennent en compte des dimensions logiques plus riches que celles actuellement envisagées.
Vérité et fiction sur Internet
Y. Maignien
Web et transgression
Internet et son espace de publication généralisé et hypertextuel, le Web, changent–t-ils fondamentalement le rapport de vérité et/ou de fiction que le langage entretient avec le monde ? C’est cette question, apparemment simple, que je voudrais mettre au débat.
Certes, nombreuses sont les interrogations d’ordre éthique, (ou simplement déontologiques pour certains milieux professionnels), qui sont régulièrement posées à l’égard de dérives, d’excès (ou de faiblesses), de transgressions (ou de contraintes) nouvelles que le Web introduit, relativement à des pratiques de communication antérieures. Actes de piraterie, hacking, Hoax, malversations en tous genres que génère l’accroissement des possibilités du réseau mondial, autant pour le courrier électronique que pour le web. Pour certains, ces possibilités nouvelles de tromperie ou de dissimulations _ ou simplement d’indistinction dans le statut ou l’intérêt éditorial _ , si elle les amplifient, ne changent rien à la nature profonde des tendances malfaisantes déjà exprimées depuis des millénaires dans les rapports humains ! A l’extrême, le développement généralisé, plus ou moins masqué, de sites pédophiles, violents, racistes ou révisionnistes, (ou simplement « sans intérêt »), relèverait d’abord des vices fondamentaux de la nature humaine. Pour d’autres, le degré révélé de production textuelle sans commune mesure avec l’édition imprimée ferait problème, mais au titre de rançon négative des pouvoirs des nouvelles technologies, que de nouvelles régulations devraient juguler à l’avenir (1).
Nous voudrions ici nous interroger sur des raisons spécifiques au medium nouveau qu’est le Net, qui, d’une part sont peut-être moins extrêmes et moins sensibles que ces délits, mais d’autre part, du fait même de leur ambiguïté les rendent à la fois moins lisibles et plus fondamentales.
Autrement dit, la question serait de savoir s’il n’y a pas lieu de reprendre plus fondamentalement le rapport du langage au monde que ce medium fait advenir et entretient.
1.C’est un peu la position de Marc Guillaume, dans l’Empire des réseaux, pour qui le hiatus naît la différence de vitesse, rapide et accélérée pour les technologies, lente et uniforme pour la culture.
La question de la référence
Depuis Frege (2), la philosophie analytique, en complément d’autres conceptions du langage, s’interroge sur le rapport de référence (Bedeutung), et par là de vérité, que le langage entretient avec le monde, à la différence de dimensions de sens (Sinn) , _ la fiction pour Frege _ selon lesquelles le langage peut signifier mais sans qu’une vérification soit possible ou même faisable. De ce fait, l’erreur, la tromperie ou feintise, et même la fiction deviennent clairement des secteurs d’exercice linguistique, sans que les possibilités logiques du langage soient réellement engagées. Cet aspect de la philosophie de la logique et du langage est clairement connu depuis longtemps (3) . Dés lors le débat est philosophiquement ouvert de savoir si la fiction est un genre linguistique non référentiel (ou de dénotation littérale nulle), ce que conteste Nelson Goodmann, qui préfère lui, parler de «référence non dénotationnelle » (4) , ouvrant ainsi la voie, sans contester les acquis de Frege, à une compréhension positive des pouvoirs de la fiction.
En quoi tout ceci intéresse-t-il le Web ? L’idée serait ici que le Web, du fait même de son extension géographique, de sa variété multilingue, et donc transculturelle, mais aussi de sa dynamique intrinsèque (hypertextualisation plus ou moins automatisée, décrochage des fonctions d’auteurs, réappropriation de l’ensemble des mondes sémiotiques, iconiques, sonores, symboliques, etc. ) autoriserait pour le moins des pratiques d’expression et de communication où les conditions de vérification et de référencement deviendraient sinon impossibles, du moins malaisées ou aléatoires. A contrario, et cela semble pour l’instant plaider en défaveur des présentes tentatives, force est de reconnaître que la création de fictions sur Internet (sauf de rares et peut-être trop expérimentales réalisations) se révèle encore « décevante », au sens où elles n’apporteraient rien de plus que ce que la littérature ou le cinéma auraient déjà apporté.
Il nous semble que, notamment à cause du pouvoir illimité d’hypertextualisation, le Web est largement « auto-référentiel » (ou « connotationnel »), et que les limites entre mondes fictionnels, et mondes « vrais » ou vérifiables sont de ce fait beaucoup plus délicates à établir. Une autre façon de le dire serait de postuler que le Web n’offre pas toujours les garanties de vérification, _ étant le lieu possible du mensonge, de l’erreur et de la manipulation _ mais pour autant ne serait pas propice au discours de fiction, justement en ce qu’il est distinct du mensonge.
Rappelons d’abord que c’est bien en terme de vérité qu’il faut caractériser le discours assertif en jeu dans la « référence ». C’est ce que John Searle nomme le « discours sérieux », où justement son modèle est le journalisme, dont il rappelle les quatre règles sémantiques et pragmatiques : l’implication de l’auteur, la fourniture de preuve, l’apport d’une vérité nouvelle, la règle de sincérité (5).
Et c’est d’ailleurs en opposition avec ces « règles verticales » du journalisme (« … qui établissent des connexions entre le langage et la réalité » ), que Searle va distinguer et définir la fiction. « Concevons donc les conventions du discours de fiction comme un ensemble de conventions horizontales qui rompent les conventions établies par les règles verticales »(6) .
Il n’est pas certain que « l’intention de feindre », bien que relevant effectivement de conventions pragmatiques, soit suffisante à faire comprendre en quoi le Web est propice ou non à un discours de fiction. Notre position est plutôt celle-ci. Nous soupçonnons que la question de l’indistinction des pratiques dénotées est plus intrinsèquement liée à la nature du médium lui-même, dans ce qui le différencie qualitativement, et que cette spécificité a largement besoin d’être éclairée au moyen d’hypothèses heuristiques diverses et nouvelles. D’une part de nombreux symptômes appellent à la vigilance. Quand des journalistes (ces gardiens de la référence !) s’inquiètent des pouvoirs (et des détournements ) qu’introduit Google news comme moyen d’éditer des revues de presse automatique (7), la question des techniques profondes de page ranking et d’élaboration logique du procédé ne peuvent être éludées. Quand la diffusion de rumeurs prend de façon privilégiée les voies du Web (voir par exemple les récentes allégations de complot, au sein du Web, à la suite du livre de Meyssan mettant en cause, contre toute évidence, les conditions des attentats du 11 septembre), déclenchant là encore dans le milieu journalistique des mises au point sensibles et radicales (8), il y a lieu de ne pas se mettre la tête dans le sable (9).
2. Gottlob Frege, Ecrits logiques et philosophiques, Paris, Seuil , 1971, p. 102, “Sens et dénotation”.
3. Jean-Marie Schaeffer, dans le Nouveau dictionnaire encyclopédique des sciences du langage, présente clairement cette tradition. Voir p. 373 « Fiction ».
4.Nelson Goodmann , Manières de faire des mondes, Ed. Jacqueline Chambon, 1992. Voir notamment p. 135 : “ …les mondes de fiction appelés possibles résident à l’intérieur des mondes réels”.
5.John R. Searle, “Le statut logique du discours de la fiction”, in Sens et expression, Paris, Minuit, 1982.
6.Id. p. 110.
7. http://news.google.com/news/gntechnologyleftnav.html Voir aussi le n° 36 d’ Automates-intelligents « Google nous en donne un exemple immédiat. On demandera: où est la démocratie là-dedans? Les gros éditeurs (notamment américains) ne seront-ils pas favorisés par rapport aux petits? Qui nous prouve par ailleurs que les propositions du logiciel ne seront pas remaniées en douce pour éliminer les articles jugés politiquement incorrects? Que deviennent enfin les journalistes et commentateurs? Toutes les manipulations sont possibles, certes. Cependant, on ne voit pas en quoi le système proposé élimine les libres-opinions et les débats. »
8.Voir le Monde du 26/03/02 « Les journalistes et le livre de Thierry Meyssan » et « Internet, l’agora de la rumeur »., ou l’édito du Monde du 20/03/02 « le Net et la rumeur »
9.Voir également Pascal Froissart, “Rumeurs sur Internet” et François Bernard Huyghe, “Du cyberterrorisme comme objet virtuel”, Les Cahiers de médiologie n° 13 “La scène terroriste” . Gallimard, 2002.
Pragmatique et mémétique
A l’évidence, il y a une « pragmatique » du Web, nouvelle, à prendre en compte, non pas marginale, mais profondément liée à ce qui spécifie le Web dans son développement à venir, non encore totalement dévoilé aujourd’hui. Par pragmatique, il faudrait entendre que des comportements humains inédits sont impliquées dans ces pratiques linguistiques ou sémiotiques en ligne. A cet égard, la pratique réglée d’édition, au sens académique du terme, par exemple, explose de toute part, pour le bien sans doute de l’amplification des circulations savantes certes, mais sans doute aussi par la nature négative des remises en cause des règles du jeu (condition d’auctorialité, légitimité de comité de lecture, fonctionnement de comité scientifique, bouleversement des conditions de réception et de lectorat, etc.). A l’évidence, la nature numérique des supports en ligne implique une autre pragmatique que celle en jeu dans l’édition classique. Se refuser à l’admettre, comme le font beaucoup d’éditeurs, restreint et stérilise d’emblée la réflexion. A ce titre, les travaux de l’Ecole pragmatique (auxquels ces réflexions doivent beaucoup (10)) devraient être mieux utilisés.
Un autre axe heuristique consiste à prendre en compte la fondamentale reproductibilité qui caractérise le document numérique, à partir des théories mémétiques. Dans la mesure où ces théories tentent de caractériser l’évolution technologique de duplication matérielle, au sein de la culture, maintenant numérique, comme processus homothétique à celui en jeu dans la sélection génétique et la sélection naturelle au sens darwinien du terme, il convient de prendre au sérieux l’analyse de la mémosphère pour comprendre et dégager les critères de fidélité, de fécondité et de longévité attachés aux processus communicationnels. De ce point de vue, les voies de la référence dénotationnelle ou fictionnelle dont nous parlions plus haut sont redevables d’une économie où le mème numérique, à l’instar du gène, a sa propre logique de compétition et de réussite « les mèmes peuvent prendre différentes routes pour réussir, de la même façon que les gènes ont des stratégies différentes »(11) . La « performance réplicative » foncièrement liée au numérique fait de la copie une valeur supérieure, stratégiquement parlant, à l’original. Auquel cas les questions d’authenticité, de « contenu » de vérité comme preuve et d’adéquation dans la référence dénotationnelle, sont quelque peu bousculées.
Pour prendre une métaphore facile, avec le Web on est passé du stade de la « manipulation », où la question de la vérité relevait d’un rapport quasi manuel, naturel, au langage, à l’ère de la «machination », au sens où le réseau des machines connectées est ce qui conditionne les jeux contemporains de langage.
10. Qu’Anne Reboul soit ici remerciée pour l’aide apportée. Voir La pragmatique aujourd’hui, Paris, Seuil, Coll. Points, 1998 et Dictionnaire encyclopédique de pragmatique , Paris, Seuil, 1994. A. Reboul et J. Moeschler.
11.Susan Blackmore. The meme machine, Oxford U.P. 1999. Remerciements à A. Reboul là encore d’avoir attiré mon attention sur ces perspectives. Cf. aussi Dennett, D. La conscience expliquée, Odile Jacob 1993, Dawkins, R. Th e selfish gene. La convergence de cette réflexion sur la reproductibilité avec celles de W. Benjamin (cf. un texte antérieur dans le Bulletin des bibliothèques de France , 1997 : « L’oeuvre d’art à l’ère de sa reproduction numérisée » Y. Maignien )
Vers un web sémantique des mondes possibles
De fait, le Web est une première étape pour les automates de communication dans une direction bien connue, notamment des spécialistes du monde documentaire. Son fonctionnement implique de différencier toujours plus langage et métalangage, données et métadonnées, afin que des liens ne se limitent pas à « pointer » sur des informations du réseau, mais puissent « traiter » ces informations. L’enjeu est non seulement qu’au sein du déploiement machinique du langage, soient distingués deux niveaux du modus operandi en termes de recherche et d’identification d’informations, mais aussi qu’à ces métadonnées descriptives soient ajoutées des métadonnées procédurales, filtrant, autorisant, profilant, en fonction de caractérisation préalable des données. On sait qu’elles sont liées aux fonctions de traitement avancé des ressources en ligne, et à la « compréhension » par les machines clientes de requêtes complexes. Nous faisons référence ici aux travaux du Web sémantique et plus précisément à la mise en œuvre de la syntaxe Resource Description Framework (12) .
Si ce ne sont pas les « propriétés textuelles » qui selon Searle permettent de distinguer vérité, erreur mensonge ou fiction, ce sont cependant les descriptions métatextuelles des conventions « horizontales » qui diffèrent et ont besoin d’être spécifiées.
Dores et déjà, des tentatives de métalangages existent pour caractériser et baliser des entités sémantiques, de telle façon qu’elles s’inscrivent dans des rôles fictifs (13). Inversement des romanciers, tel Philippe Vasset (14), ont bien vu que les règles conventionnelles qui président aux univers de fiction pouvaient être maîtrisées, au sens industriel du terme, par des logiciels comme Sriptgenerator, dont son roman donne par ailleurs le descriptif…. « Toute ressemblance avec des personnages ayant existé serait … ».
Depuis Don Quichotte, parlant dans le second volume de ses propres aventures imprimées, jusqu’à Mulholland Drive de David Lynch, la théorie de la fiction a repéré le rôle majeur du métalangage, de la figure de la boucle et de la mise en abîme, permettant ainsi au support d’être inhérent à la problématique de la fiction.
L’hypothèse selon laquelle les métadonnées procédurales pourraient prendre en compte une sémantique d’objets pragmatiquement identifiés est un aspect novateur et central de ces réflexions.
Enfin, ces réflexions pourraient converger de la façon suivante. Pourraient être mis en regard la théorie ou sémantique des mondes possibles comme espace conceptuel adéquat pour représenter ce qui caractériserait Internet, et par ailleurs les outils logiques et syntaxiques dont le Web (sémantique) aura besoin.
Une partie du chemin a déjà été faite par les sémioticiens(15), mais avant que le Web ne se développe. Il est à cet égard étonnant que l’on n’ait pas vu la nécessité de reprendre ces travaux à nouveaux frais, en ce qui concerne l’espace de la communication interactive, et non seulement « le rôle du lecteur ou la coopération interprétative dans les textes narratifs » (U. Eco)
L’idée est de penser que le caractère transgressif du Web, loin d’être un défaut serait un système de repères nouveaux relativement auquel il faudrait mesurer, mettre en perspective la publication en ligne. C’est plus du côté du Net Art qu’il faut actuellement se diriger pour trouver de telles expériences transgressives, utilisant des outils interactifs collectifs comme le Weblog ou les Wiki. La question de la véridiction des ressources du Web, ne serait-ce que du fait de leur croissance exponentielle et non maîtrisable en termes déterministes, devient majeure. Une nouvelle pragmatique du Web est nécessaire pour explorer et révéler cette ambiguité cognitive. Comme nous l’avons signalé(16), les fondements contemporains de la logique (sens, dénotation, référence) sont alors explicitement requis. La question cognitive de la fiction, de l’erreur, de la falsification ou de la transgression des données, et donc des modalités sur lesquelles il y a lieu de statuer en diverses instances du réseau, devient centrale. L’extension d’une syntaxe RDF, ou DAML+OIL, à ces opérateurs modaux a-t-elle un sens (17)? Des ontologies d’êtres fictifs peuvent-elles être définies, afin de problématiser le Web sémantique, pour aider à distinguer vérité et erreur, de part et d’autre ? Le recours aux travaux de logique modale, de la sémantique des mondes possibles, notamment ceux fondateurs de S. Kripke (18) et D. Lewis(19) pourraient être mobilisés en ce sens, à condition de postuler que le Web est là aussi pour créer des mondes possibles. Le Web, plus peut-être que tout autre medium, pourra-t-il (ce qui n’est pas du tout le cas actuellement) créer une « profondeur narrative » où le « réel » et les « dénotations symboliques » pourraient se composer à l’envi, moins pour cacher et brouiller les pistes, que pour enrichir, en les complexifiant, les possibilités heuristiques d’une lecture du monde.
Que les machines et automates puissent nous aider à mieux structurer et différencier au sein du Web des espaces « réels » (vérifiables), d’autres erronées, mais aussi d’autres « fictionnels », n’est pas le moindre des paradoxes.
12. Plu s récemment des développements à partir de RDF ont été apportés en ingénierie des programmes de métalangage : DAML +OIL et d’ontologies : OWL du consortium W3C.
13.Voir entre autres Interactive Fiction Markup Language (IFML) http://ifml.sourceforge.net, utilisant XML.
14. Philippe Vasset, L’Exemplaire de démonstration, Ed. Fayard, 2002.
15. Umberto Eco, Lector in Fabula, Grasset & Fasquelle, 1985. Surtout : “8. Structures de mondes” p. 157. Et Thomas Pavel, Univers de la Fiction , Paris, Seuil, 1988. Cet article a aussi une dette envers Alexandre Gefen et son équipe de Fabula (cf. www.fabula.org) cf. Christine Montalbetti, La fiction, et Alexandre Gefen La mimésis, GF Flammarion, Coll. Corpus.
16. Là encore à la suite de J.M. Schaeffer et O. Ducrot, Nouveau dictionnaire encyclopédique des sciences du langage, Paris, Seuil, Coll. Points, 1995.
17. Nous le pensons évidemment, mais il faudrait que s’ouvre un atelier en liaison avec le W3C pour tester ces hypothèses. Il est par ailleurs assez évident que les cloisonnements disciplinaires dans la recherche française en sciences humaines, dont les sciences de l’information et de la communication, interdisent en l’état une recherche de ce type…ou alors dans un autre monde possible.
18. Saul Kripke, La Logique des noms propres, Paris, Minuit, 1982
19. David Lewis, On the Plurality of Worlds, Blackwell Publishers, 1986
Cet article est le chapitre 14 du livre Les défis de la publication sur le Web : hyperlectures, cybertextes et méta-édition, coordonné par Jean-Michel Salaun et Christian Vandendorpe, Presses de l’ENSSIB, Collection « Référence » , Lyon 2004.
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